Les maladies neurologiques liées à l’âge

Les affections qui touchent les cellules nerveuses sont très variées dans leur mode d’expression et sont, pour certaines d’entres elles, associées au vieillissement.

LA MALADIE D’ALZHEIMER
Alzheimer est un type de démence qui provoque des troubles de la mémoire, de la pensée et du comportement.

Cette maladie représente aujourd’hui dans les pays développés la principale cause de démence et de dépendance chez les personnes âgées.
En France, plus de 1.175.000 personnes souffrent de la maladie
d’Alzheimer, et plus de 200 000 nouveaux cas d’Alzheimer ou
d’une autre forme de démence sont diagnostiqués chaque
année. Plus de 44 millions de personnes dans le monde sont
atteintes de démence, ce qui fait de cette maladie une crise sanitaire mondiale.
Un diagnostic de la maladie d’Alzheimer change la vie de la personne atteinte de la maladie, ainsi que celle de sa famille et de ses amis.

10 symptômes principaux :
1- Pertes de mémoire qui perturbent la vie quotidiennes (oublier des dates ou des événements importants, de demander la même information à plusieurs reprises,…).
2- Difficulté à planifier ou à résoudre des problèmes (avoir du mal à suivre une recette qui leur est familière ou à assurer le suivi des factures mensuelles).
3- Difficulté à exécuter les tâches familières à la maison, au travail ou-durant les loisirs (difficultés à conduire jusqu’à un endroit qu’elles connaissent bien, à gérer un budget au travail ou à se souvenir des règles de leur jeu favori).
4- Confusion avec le temps ou le lieu (avoir du mal à comprendre quelque chose si cela ne se produit pas immédiatement. Elles peuvent parfois oublier où elles se trouvent et comment elles sont arrivées là).
5- Difficulté à comprendre les images et les relations spatiales (pouvoir passer devant un miroir et penser que quelqu’un d’autre se trouve dans la pièce. Ne pas se reconnaître dans le miroir).
6- Nouveaux problèmes d’expression orale ou écrite (avoir du mal à trouver le mot juste ou appeler les choses par le mauvais nom, par exemple, appeler une « montre » une « horloge de poignée »).
7- Objets égarés et perte de la capacité à reconstituer un parcours (ranger des objets dans des endroits insolites. Perdre des choses et être incapables de revenir sur leurs pas pour les retrouver).
8- Jugement amoindri (faire preuve d’un jugement amoindri dans le rapport avec l’argent et donner des sommes astronomiques à des télévendeurs. Accorder moins d’attention à la toilette ou au fait de maintenir leur hygiène personnelle).
9- Retrait du travail ou des activités sociales (avoir du mal à suivre leur équipe sportive préférée ou à se rappeler comment pratiquer leur passe-temps favori. Eviter tout contact social en raison des changements qu’elles subissent).
10- Changements d’humeur et de la personnalité (devenir confus, soupçonneux, déprimé, craintif ou anxieux. Etre facilement bouleversé à la maison, au travail, chez des amis ou dans des lieux hors de la zone de confort).

Nos recommandations pour les aides techniques :

Les repas
Les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, ont souvent des difficultés pour s’alimenter et s’hydrater. Notons que ces patients ont perdu le goût.
Leur origine va de la perte de leurs repères à des troubles moteurs importants : Sorties incontrôlées de la langue fréquentes, béance de la bouche….
Privilégier les plats qui se consomment avec les mains (snack, bouchées, ect …). Le soignant libéré de nourrir son patient à la cuillère, profitera de ce temps libre pour stimuler la personne malade.
Privilégier les « faciles à boire » aux textures compotées qui stimulent la déglutition (boissons aromatisées, compotes à boire, yaourt à boire, repas mixés, etc …).
Bon à savoir : 5 de ces boissons = 1 litre d’eau.
Eviter l’eau plate à température ambiante stimulant moins le réflexe de déglutition.

L’aménagement du domicile
Aménager pour circuler en toute sécurité, réduire le risque de chutes, préserver un environnement sonore discret.
Reproduire autant que possible, dans sa nouvelle chambre où il sera accueilli, l’aménagement de son ancien domicile pour diminuer le stress.
Mettre sous clé les objets dangereux : Le fer à repasser, les allumettes, l’eau de javel qui pourrait être bue, etc... jusqu’aux produits insecticides pour le jardin.
Supprimer les bibelots de petite taille car la personne malade peut les porter à sa bouche et les avaler accidentellement puis après chaque usage.
Ne pas avoir de plante dont la mastication puisse poser problème. Eviter le Diffenbaca, la Belladone, l’arbre Rhux sumac, etc.
Prévenir la fugue : Prévoir une gourmette portant vos coordonnées et indiquant « troubles de mémoire », envisager la télésurveillance, contrôler les issues.

Son quotidien
La presbyacousie est un élément aggravant d’Alzheimer, qui l’isole complètement du monde, en plus, le patient perd le sens de la direction du son. Evitons les bruits qui pourraient le perturber.
Pour le toucher, il est préférable d’être devant lui.
L’odorat et le goût sont désorganisés, il ne peut plus sentir par exemple, une forte odeur de brûlé.

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LA MALADIE DE PARKINSON
La maladie de Parkinson est au second rang des maladies neuro-dégénératives après la maladie d’Alzheimer.
Selon les experts, sa prévalence est de l’ordre de 150.000 en France et son incidence d’environ 15/100 000 habitants/an.
Elle atteint également les deux sexes.
L’âge moyen de début se situe entre 44 ans et 66 ans.
Le risque d’être atteint augmente avec l’âge mais 15% des parkinsoniens débutent leur maladie avant 40 ans (début précoce) voire avant 20 (juvénile).
On évalue à 6,3 millions le nombre de personnes atteintes par la maladie de Parkinson à travers le monde, dont 1,2 millions en Europe.

La maladie de Parkinson est de nature chronique et évolutive.

La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones (les neurones à dopamine).
Ces neurones sont impliqués dans le contrôle des mouvements.
La fonction de ces neurones est de fabriquer et de libérer la dopamine.
La dopamine est un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements du corps, en particulier les mouvements automatiques (par exemple les expressions du visage). La disparition de ces neurones provoque ainsi un déficit en dopamine dans le cerveau obligeant dorénavant le patient à penser ses mouvements alors qu’ils étaient autrefois réalisés automatiquement.
La dopamine est aussi un neurotransmetteur qui est impliqué dans la motivation, ce qui peut expliquer parfois des situations d’apathie ou de désintérêt général.
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative complexe. Ses symptômes diffèrent d’une personne à une autre.

Contrairement à une idée reçue, la maladie de Parkinson ne s’identifie pas au tremblement :
Il existe des affections provoquant un tremblement et qui ne sont pas une maladie de Parkinson. Tous les Parkinsoniens ne tremblent pas. 

Trois signes principaux permettent cependant de vous alerter et de vous pousser à consulter :
- La lenteur (ou akinésie) :
C’est le signe le plus répandu. Il consiste en une difficulté à initier les mouvements complexes (séquences de mouvements différents, mouvements réclamant la coordination de plusieurs membres).
Du point de vue de la personne atteinte, ce qui est ressenti peut être de la fatigue, de l’engourdissement, ou la sensation d’être bloqué, jusqu’à l’incapacité d’effectuer le mouvement.
- La rigidité (ou hypertonie) :
Il s’agit d’une tension excessive des muscles, créant des douleurs musculaires ou tendineuses et une sensation de raideur. Elle contribue à la difficulté et à la rareté des mouvements, mais ne doit pas être confondue avec la lenteur, qui est une difficulté à initier, coordonner les mouvements. Elle s’observe aussi au repos dans la posture : crispée, voutée en avant, la tête baissée.
Elle peut concerner l’ensemble des muscles du corps, mais se concentre généralement le long de la colonne vertébrale (d’où la posture voûtée) et aux articulations (nuque, membres). Elle peut aussi concerner les mains et les pieds. Parfois, elle mène à pencher d’un côté, notamment en position assise, mais ce n’est pas le cas le plus général.
- Le tremblement
Il ne s’agit pas du signe prédominant de la maladie et il s’agit d’un tremblement au repos, c’est-à-dire lorsque la partie du corps concernée ne participe à aucun mouvement. De même, si la personne initie un mouvement, le tremblement cesse.
En cas de tremblement prononcé, le tremblement persiste au mouvement, mais légèrement. Il est le plus souvent restreint à un des côtés du corps, ou du moins prédominant. Le plus souvent il s’agit d’un membre supérieur, plus rarement d’un membre inférieur. Il s’agit d’un tremblement lent et peu ample en général.

Dans la plupart des cas, des problèmes d’infections, des troubles de la déglutition et une difficulté d’élocution apparaissent également.

Nos recommandations pour les aides techniques :

- Préservez son environnement
Celui-ci doit rester dans son environnement familier le plus longtemps possible. Son cadre habituel l’apaise et lui permet de conserver ses repères.
Il pourra ainsi mieux reconnaître son entourage et ses angoisses et son anxiété seront diminués.
Evitez de changer les habitudes du malade et assurez-vous qu’il existe autour de lui le moins de facteurs de stress possible.
Encouragez les visites. Le malade peut reconnaître certaines personnes qui lui sont chères. Mais ces contacts doivent être brefs.
Dans tous les cas, présentez-lui les visiteurs et replacez-les dans le contexte où il les a connus. Cela favorise les repères dans le temps et dans l’espace.

- Le protéger de ses propres risques
Aménagez la maison ou l’appartement le plus fonctionnellement possible. Retirez les tapis qui sont dangereux. Faites de même avec les meubles instables s’ils existent.
Si certains meubles sont des obstacles au passage du malade, n’hésitez pas à les déplacer, car plus le milieu est dénué de dangers, plus l’autonomie du malade est possible.
Veillez à ce que le malade prenne bien ses médicaments, ses repas. Veillez aussi à ne jamais laisser le malade se promener seul à l’extérieur. Les risques de fugue sont très importants et peuvent être dangereux. Pour plus de sûreté, dans le cas ou vous envisagez des promenades à l’extérieur. 

- Le rassurer
L’anxiété est due au fait que le malade est parfois conscient de ses troubles. Vous avez donc un rôle important.
Dans la journée, favorisez les loisirs en préférant les activités simples (marches, rencontres, visites, etc.).
Evitez les situations qui le stressent. Si le malade tient des propos incohérents, ne le corrigez pas. Laissez-le dire.
La nuit, laissez une veilleuse allumée auprès du malade. Cette lumière douce réduit l’angoisse. 

- Communiquer avec lui
Il faut parler lentement et calmement au malade. Comme celui-ci oublie les mots, sa compréhension diminue.
Soyez attentif à faire des phrases simples, claires, faciles à comprendre pour qu’il reste en contact avec vous et avec l’extérieur. 
- Son autonomie
Maintenir l’hygiène élémentaire, aller aux toilettes, s’alimenter sont parfois des activités impossibles pour le malade. Les personnels soignants (médecins, infirmier(ères), kinésithérapeutes, psychologues, ergothérapeute,…) sauront donner les conseils utiles pour simplifier les tâches quotidiennes.
Organisez-les par étapes courtes, simples, non fatigantes pour le malade.
Aidez-le à accomplir ces tâches, ne les faites pas à sa place. Il faut que le malade garde son autonomie aussi longtemps que possible.
Les troubles moteurs : Difficultés à la marche, perte de l’équilibre, chutes, problèmes de déglutition (symptômes variables d’une personne à l’autre).
Diminution des réflexes de postures : Il s’agit d’un trouble de l’équilibre, qui apparaît plus tardivement que les autres symptômes. La diminution des réflexes de posture est responsable de troubles d’équilibre. Elle n’apparaît le plus souvent qu’après plusieurs années d’évolution (chutes typiquement en arrière, le patient perdant le réflexe de se "rattraper" s’il est déséquilibré).
Mobilier adapté à la maladie de Parkinson : Aménager la chambre du malade, d’une façon plus sécuritaire (chambres équipées de façon sécurisée et adaptée : Barres d’appui dans la baignoire et dans les toilettes, sol antidérapant, rampes d’escalier adaptées…)

- Son alimentation
Le patient doit continuer à s’alimenter de façon équilibrée. Or les repas sont souvent source de complications, car les malades jouent avec la nourriture et ne comprennent pas l’intérêt de manger.
Comme pour toute activité, une seule chose à la fois : un seul plat, des petites quantités.
Les médecins conseillent la consommation d’aliments particuliers optimisant l’action des médicaments et empêchant les carences.
L’alimentation d’un senior atteint de Parkinson doit être enrichie en protéines surtout au souper et comprendre une quantité spécifique de glucides tout au long de la journée.
Afin d’éviter la déshydratation, il leur est également conseillé de boire au moins un litre d’eau par journée.
Les troubles de la déglutition
50% des malades ont des difficultés pour avaler principalement les personnes aux stades avancés de la maladie.
Les mouvements automatiques de la mastication sont ralentis, plus rares et moins efficaces. Les morceaux trop durs, trop gros ou trop secs, risquent de se coincer dans la gorge. Il est donc important de couper les aliments très finement et de les enrober d’une sauce onctueuse ou d’une purée de légumes fluide. Le larynx peut aussi se fermer plus lentement : Les liquides très fluides arrivant rapidement dans la gorge, font fausse route. Il est alors recommandé de choisir des boissons gazeuses, fraîches et parfumées pour stimuler la rapidité de la fermeture du larynx.

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